La piel que habito dépeint les sombres desseins d’un homme démiurge auto-proclamé, qui, croyant maîtriser sa créature, connaît un destin loin de celui de Pygmalion.
L’horreur esthétisée de Pedro Almodóvar captive autant qu’elle révulse. Les femmes s’y consument face à la brutalité bestiale des hommes qui tissent leurs toiles comme pour mieux les capturer et les consommer à leur guise. Librement adapté du roman Mygale de Thierry Jonquet, La piel que habito nous entraîne dans les tourments et les obsessions d’un médecin esthétique aux ambitions plus dévastatrices que réparatrices. Véritable hommage au film Les yeux sans visage de Georges Franju, on tremble d’effroi face à la folie furieuse de ces personnages mystérieux. Loin du romantisme fantastique de la Créature de Frankenstein de Mary Shelley, entrez dans ce récit sombre où se refaçonnent les Hommes de glaise…
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