Une mini-fiction autour de l’affaire Laeticia qui a enflammé les médias et la justice.
Mêlant les codes de la fiction et du documentaire, cette série est parfaite pour les amateurs de biographies dramatiques. Dans la veine du long-métrage La nuit du 12, qui aborde le thème de la “victime coupable” et la généralisation de la violence des femmes au sein de la société, cette mini-série se distingue par un scénario puissant, à visionner sur Netflix (originellement diffusé sur France.tv).
La série s’inspire d’un roman qui relate la disparition et l’assassinat de Laeticia Perrais en Loire Atlantique. Après Un coupable idéal, le réalisateur parvient à reconstituer minutieusement les étapes de l’enquête, ainsi que le travail de la justice face au contexte sociologique, notamment la grève des magistrats suite aux propos polémiques de l’ancien Président de la République Nicolas Sarkozy. Au-delà de l’enquête, on plonge dans la vie de Laëtitia et Jessica, deux jumelles frappées par des événements tragiques, notamment la violence subie dès l’enfance par différents hommes (violences physiques et sexuelles) et qui tentent de se reconstruire.
La narration habilement construite révèle les facettes les plus intimes de Laeticia, personnage complexe. La violence est au centre de l’attention, un phonème quotidien, invisible et banalisé. Malgré leur statut de non-professionnelles, les actrices transmettent une authenticité nous touchant en plein cœur. De plus, la fiction expose les défaillances de la justice, soulignant le manque de moyens et de personnel, ce qui a conduit à l’époque au fameux slogan : “Nous sommes des magistrats, pas des magiciens.”.
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