Un véritable film anti-mafia qui montre l’embrigadement et les pressions subies par les enfants nés en leur sein. Un récit initiatique émancipateur, entre la Calabre de la ‘Ndrangheta et la pauvreté sicilienne.
Comment sauver quelqu’un qui ne veut pas être sauvé ? C’est pourtant le combat qu’a décidé de mener le juge pour enfant Marco Lo Bianco, qui a fait de libération des enfants élevés dans la mafia sa priorité.
Domenico, héritier d’un clan mafieux de la Calabre, vient d’avoir 17 ans. Initié dès son plus jeune aux us et coutumes de sa « famille », il commet déjà de petits délits, pensant s’en tirer à bon compte, compte tenu du fait qu’il ne soit pas encore majeur. Le juge, qui avait échoué à convaincre le grand frère de cette petite frappe de ’extraire de l’emprise de son clan dix ans plus tôt, décide de faire de Domenico un exemple. Profitant d’un texte de loi lui permettant d’affilier les influences de ce clan mafieux à celui d’un groupe sectaire, celui-ci parvient à ordonner l’éloignement et la mise sous tutelle de l’adolescent afin qu’il soit confié aux services sociaux.
Ce film explore les angoisses de la période adolescente, la quête de soi et du regard des autres. Le réalisateur questionne encore les notions d’embrigadement et de fidélité, et particulièrement celle qui relie un enfant à sa mère. Dans ce film, inspiré d’une histoire vraie, la figure maternelle, centrale dans la culture italienne, est ainsi déchue de son piédestal. On peut d’ailleurs souligner la prestation très juste de son actrice.
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