Ryszard Kapuscinski, “l’Angola le changera à jamais : parti journaliste de Pologne, il en revient écrivain.” Une animation biopic visuellement rafraîchissante et narrativement puissante.
Dans « Another Day of Life », le mot portugais « confusao » est utilisé pour décrire l’anarchie et le chaos des zones de conflit à travers lesquelles son héros/journaliste se déplace. Avec 60 minutes de film d’animation, 20 minutes d’interviews, de prises de vue réelles et de séquences, ainsi que plus de 80 minutes d’hagiographie de ce journaliste, Ryszard Kapuscinski, cette adaptation libre et dramatiquement risquée du récit éponyme de Kapuscinski sur son implication dans le conflit angolais aurait pu également être très « confusao ».
Au lieu de cela, elle rassemble habilement ses différents fils narratifs en une œuvre visuellement frappante d’une rare immédiateté et puissance, dont le message rafraîchissant et non simplifié, pragmatique — selon lequel les guerres, bien que terribles, peuvent parfois être nécessaires — pourrait, malgré les défauts du film, le propulser vers les salles de cinéma internationales.
Visuellement, le film utilise des techniques de CGI 3D pour créer des images fluides et détaillées en mouvement, basées sur la capture de mouvement multi-niveaux. Qu’il s’agisse de prises de vue aériennes panoramiques ou des mouches bourdonnant autour d’un cadavre sur la route, cela rappelle étrangement Valse avec Bachir dans sa combinaison de l’esthétique de l’illustration comique avec une attention accrue au réalisme. C’est aussi, bien sûr, une esthétique de jeu vidéo, présentant Kapuscinski comme le héros avec une mission — mais avant de nous installer trop confortablement dans cette idée, il y a toujours le témoignage en prises de vues réelles pour nous rappeler, comme les plans finaux controversés de Valse avec Bachir, que ce que nous regardons est en fait de l’histoire vraie. Le montage de Raúl de la Fuente (qui est également co-réalisateur, co-scénariste et co-directeur de la photographie) entre les scènes animées et documentaires est pratiquement sans couture, créant l’impression que chaque élément du film est un commentaire sur l’autre.
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