L’histoire désenchantée de la réinsertion d’un homme qui sort de prison : Boy A raconte l’impossibilité de se racheter auprès de la société malgré des efforts sincères et éprouvants.
Jack Burridge s’installe dans une petite ville britannique après avoir purgé une peine de prison pour avoir tué une petite fille alors qu’il était enfant. Ce nom n’est pas sa réelle identité : pour éviter tout lynchage et toutes représailles, un nom d’emprunt lui a été attribué. Pour mener à bien sa nouvelle vie, Jack est accompagné par un assistant social qui se charge de sa réhabilitation.
Mais bien que le héros se fonde dans la masse, se lie d’amitié avec ses collègues et noue une relation amoureuse, son passé va le rattraper et le harceler. Ses nouvelles fréquentations finissent par lui tourner le dos, ce qu’il ne va pas supporter.
Boy A est une tragédie paradoxalement pleine d’espoir. Après avoir cru en une rédemption achevée et en une réintégration totale, le spectateur voit le personnage se faire écraser par le poids de son passé. Malgré la foi et la confiance de l’assistant social en son protégé, la fatalité s’abat sur Jack dans une fin théâtrale et sans qu’aucun deus ex machina ne puisse intervenir.