Un plaidoyer pour faire du cinéma autrement avec des filles qui font tout pour aller bien, du soleil, de l’eau et des mots.
En plein cœur de l’été, un groupe de 5 jeunes comédiennes se réfugie à la campagne pour répéter une pièce de théâtre écrite par l’une d’entre elles : une sorte d’adaptation de La princesse aux petits pois de nos jours, avec un crapaud et même un prince charmant. Au détour des répétitions, le jeu finit par se confondre avec la réalité et les femmes se livrent en aparté sur leurs relations amoureuses et autres sentiments ambivalents comme le désir, la maternité, le passage du temps ou encore la solitude…
D’une douceur exceptionnelle, cette œuvre relève presque du format documentaire tant la banalité du quotidien est appréciée et filmée par le biais d’une mise en abîme. L’image feutrée par la chaleur de l’été espagnol et Bach au piano renforcent la beauté du propos et participent à démontrer qu’un tournage de cinéma est avant tout une expérience collective et se doit d’être un espace vertueux de création et d’exploration. Finalement, si Agnès Varda, dans les années 60, proposait de ne pas faire d’enfant et de rentrer chez soi pour faire des films, Itsaso Arana confirme l’injonction en prenant le pari de faire des films autrement.