Un féminicide à la résonance particulièrement puissante.
L’histoire d’une affaire non résolue, celle de Clara, une jeune femme assassinée par immolation alors qu’elle rentre chez elle. Ce crime, brutal et inexplicable, devient l’obsession du capitaine Yohan Vivès et de son équipe, qui peinent à trouver des réponses. Au cours de l’enquête, les pistes sont multiples mais jamais concluantes. Les suspects, tous des hommes, répétant les différents aspects d’une masculinité toxique devenue banale.
La Nuit du 12 ne se contente pas de dérouler une enquête policière classique : le film interroge en profondeur la société. Il met en lumière la banalisation de la violence misogyne et les préjugés sexistes qui imprègnent souvent les mentalités. La personnalité de Clara est réduite à ses choix de vie et à ses relations amoureuses, laissant planer l’idée insidieuse qu’elle aurait pu « provoquer » son agression.
Cette réflexion soulève des questions sur la façon dont les victimes de féminicides sont perçues et sur la responsabilité collective dans ces drames. Finalement, ce meurtre non résolu devient la métaphore d’un mal sociétal ancré dans notre histoire.