Découvrez à travers l’œil de Rebecca Zlotowski la frénésie de Cannes et la réalité à la fois excitante et dévastatrice de la célébrité. La « fille facile » interprétée par Zahia Dehar nous apporte une réflexion sur les limites de la liberté sexuelle, de l’ambition mais également sur la famille et l’amitié.
Naïma, 16 ans, vit à Cannes avec sa mère. Un peu perdue, elle décide de se laisser quelques mois pour réfléchir à son avenir. Sa cousine Sofia la rejoint pour passer l’été avec elle. Contrairement à Naïma, Sofia mène une vie de luxe et de débauche sur la côte d’Azur. Naïma se laisser influencer par sa cousine qui l’emporte dans un tourbillon, entremêlant argent, luxe, plaisirs, soirées, drogues et sexe. Toutefois, les deux adolescentes vont vite se rendre compte qu’elles intègrent un monde où règne le vice. Elles y découvrent la face sombre de ce milieu et apprennent que l’ambition ou la liberté sexuelle ont un prix et que par conséquent, elles doivent décider qui elles veulent vraiment être.
La réalisatrice se focalise sur la complexité de la personnalité de ces adolescentes, jugées par la société comme des filles désignées arbitrairement sans principes. C’est le cas de l’actrice Zahia, anciennement connue pour son aventure avec un footballer et en tant que escort-girl de luxe, qui dénonce le faux et le paraître, mais également sur le jugement subi. Rebecca Zlotowski s’inspire de cette histoire en explorant la quête de la liberté d’être tout en portant un regard critique sur le monde du tapis rouge. Elle arrive à nous emporter par le jeu d’acteur des deux jeunes femmes, où elle n’insiste pas sur des dialogues artificiels pour nous faire comprendre leurs émotions. Zahia Dehar arrive également à nous toucher avec certes un jeu imparfait mais subtile de la jeune fille naïve obnubilée par le luxe et la célébrité. Sa première performance dans le cinéma est donc à saluer.
