Un chasseur de braconniers, un garde-frontière et un petit garçon fuyant son pays : ce sont leurs histoires émouvantes, douloureuses et déchirantes que nous suivons dans ce film.
Mateo, un Espagnol travaillant à la surveillance de la frontière hispano-marocaine nous entraîne dès les premières secondes de la brutalité de l’émigration, puisque le film s’ouvre sur une scène dans laquelle des personnes tentent, dans une violence inouïe, de passer des barrières de barbelés. Mateo en viendra à développer des réflexions sur le bien-fondé de ses missions. Conjointement, nous rencontrons Gonzalo qui traque des braconniers, et Adù qui, avec sa grande sœur, est témoin des actions de ces derniers. Gonzalo, peu apprécié dans la région, tente tant bien que mal de faire entendre sa cause. Il est rejoint par sa fille, venue d’Espagne, avec qui le lien s’est érodé au cours du temps à cause de la décision de ce père de vivre en Afrique. L’histoire centrale est celle d’Adù. Des événements dramatiques poussent ce petit garçon à fuir son village du Cameroun, le propulsant avec sa sœur dans la tourmente, les condamnant à vivre tragédies et déchirements. Un film plein de douleur, qui dépeint une réalité cruelle à laquelle certains sont confrontés, devant laquelle on ne devrait pas détourner le regard.
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