Fleabag nous entraîne dans le quotidien d’une trentenaire anglaise avec un rythme effréné et un humour cinglant, qui brise le quatrième mur sans cesse pour nous faire des confidences.
On suit les méandres de la vie professionnelle, familiale, sexuelle du personnage sans pouvoir s’arrêter. Fleabag est réalisé avec un rythme propre aux séries britanniques, avec un atout supplémentaire grâce à l’écriture de Phoebe Waller-Bridge, qui tient le rôle principal dans cette adaptation de sa propre pièce de théâtre, pensée au départ comme un mini stand up à propos d’une aventure sans lendemain. Chaque épisode est inattendu, et nous touche par la drôlerie et les drames qui s’y succèdent, entre retraite silencieuse et coup de foudre pour un prêtre. On s’attache à tous les sursauts et réflexions incongrues de Fleabag face aux comportements exubérants de chacun des personnages qui entourent le personnage principal. Celle-ci, malgré ses malheurs, continue à avancer dans la vie avec un discours piquant et féministe, et devient ainsi l’héroïne d’une des meilleures séries des dernières années. Après deux saisons, cette série s’est cependant achevée, et laisse un manque chez tous ses spectateurs : difficile de retrouver une création avec autant de dynamique et de personnages si réalistes !
