Primée « Meilleure mini-série dramatique » aux BAFTA en 2014, In the Flesh nous convie dans un monde dystopique où les zombies ont été soignés et réintégrés à la société.
In the Flesh suit la réintégration de Kieren, un mort-vivant de 18 ans qui revient son village rural du nord de l’Angleterre au terme de quatre années d’errance – le jeune garçon s’étant donné la mort plusieurs années auparavant, suite au décès de son meilleur ami. Au-delà de l’épidémie zombie, In the Flesh est un drame familial et intimiste dont le propos porte d’abord sur un adolescent mal dans sa peau, isolé et exclu – contraint de vivre alors qu’il souhaitait mourir, et d’affronter le regard de ses parents et de sa sœur qui ne comprennent pas son geste suicidaire.
De son propre aveu, le réalisateur Dominic Mitchell a reconnu dans la figure du mort-vivant une souffrance proche de celle qu’il voulait exprimer dans son évocation mélancolique de l’adolescence ; comme il s’en amuse, il s’agit en effet d’unepériode au cours de laquelle « les parents se demandent souvent quelle est cette créature qui vit avec eux ». La série aborde avec sensibilité des sujets difficiles tels que la culpabilité ou le deuil – auquel fait défaut une éventuelle résurrection. Mais In the Flesh est également une fable politique, qui nous invite au pardon et à la tolérance – puisque la figure titulaire du mort-vivant n’est pas sans évoquer la stigmatisation et le poids des préjugés auxquels font face de nombreuses minorités.
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