Ce biopic, réalisé par David Grieco, explore les derniers jours du réalisateur italien Pier Paolo Pasolini, assassiné en 1975. En pleine période de turbulences politiques en Italie, Pasolini finalise son dernier film controversé Salò ou les 120 Journées de Sodome.
C’est un film à ne pas manquer si l’on s’intéresse à l’histoire culturelle et politique de l’Italie des années 70. L’Affaire Pasolini, c’est plus qu’un simple biopic, c’est une véritable plongée dans l’âme torturée de Pasolini et dans les sombres tensions politiques de l’Italie des années 70. Ce qui frappe, c’est la manière dont le film ne se contente pas de raconter les faits, mais soulève des questions pertinentes, notamment sur la liberté d’expression et les liens entre art et pouvoir. Massimo Ranieri incarne Pasolini avec une intensité qui laisse une empreinte durable. Son interprétation est à la fois bouleversante et troublante, rappelant à quel point l’artiste était à contre-courant de son époque.
Ce film fait plus que retracer les événements tragiques de sa mort : il nous pousse à réfléchir sur les raisons qui ont mené à cet acte, en exposant les possibles motivations politiques derrière son assassinat. Il y a une atmosphère quasi-lourde qui imprègne le film, renforcée par une mise en scène stylisée qui sert bien l’intensité dramatique. Les scènes sont pleines de symbolisme, parfois subtiles, parfois plus explicites, mais toujours marquées par la tension et le sentiment d’urgence qui entouraient la vie de Pasolini à cette époque.
La complexité de Pasolini est parfaitement mise en lumière, un intellectuel révolutionnaire à la fois adoré et détesté. C’est un film qui va au-delà du simple récit factuel, en offrant une réflexion plus large sur l’art, la politique et les forces qui peuvent pousser un individu à risquer sa vie pour ses idées.
Enfin, la reconstitution minutieuse de l’époque et la bande sonore angoissante ajoutent à l’immersion, créant une expérience à la fois esthétique et profondément émotive.
Le + du film – La musique de Pink Floyd !