Forest Whitaker réalise ici une véritable performance en incarnant le dictateur Idi Amin Dada dans l’Ouganda des années 70, face au personnage fictif d’un jeune médecin écossais qui devient son plus proche conseiller.
Adapté du roman de Giles Folden, Le dernier roi d’écosse fait monter une tension palpable. Nicholas Garrigan, joué par James McAvoy, évolue en Ouganda avec joie, entouré d’une musique trop présente, voire permanente, jusqu’à l’installation de la peur et la prise de conscience des agissements du général Amin Dada. Chaque scène avec Forest Whitaker permet de saisir la duplicité du personnage d’Amin Dada, entre génie sanguinaire et charisme, caractéristiques qui vont souvent de pair chez les dictateurs. L’incarnation du despote est l’élément clé de ce film, ce qui lui a par ailleurs valu une multitude de prix, dont l’Oscar du meilleur acteur en 2007. On suit en fil rouge l’évolution du personnage du jeune médecin qui comprend sa complicité dans les actions du dirigeant, et questionne peu à peu son propre comportement de laisser faire, toujours dans une atmosphère mi-festive, mi-anxiogène.