Si vous avez aimé Le nom de la Rose, film de 1986 librement inspiré du roman éponyme écrit par Umberto Eco, lauréat du prix Médicis pour son roman en 1982, cette enquête politico-religieuse empreinte de scandale saura vous tenir en haleine.
Tel un saint François d’Assise contemporain, Padre Pio (né Francisco Forgione), religieux et ancien socialiste originaire de Campanie (Italie), est le sujet de ce documentaire bien rythméa. Entrecoupé de nombreuses images d’archives, le film reprend les témoignages de nombreuses personnes ayant côtoyé de près ou de loin cet homme à la vie et aux mœurs particulièrement mystérieuses.
Tantôt perçu comme un saint, un gourou ou un charlatan, celui qui fut canonisé par l’Église Romaine en 2002 par Jean-Paul II, est érigé comme le personnage, ou plutôt l’artisan d’un véritable scandale au sein de l’État pontifical. Accusé de simuler de faux stigmates rappelant ceux ayant marqué le Christ sur la croix puis le fondateur de l’ordre des franciscains au XIIIe siècle, il devient rapidement un élément gênant aux yeux des dignitaires du Vatican qui voient en lui au mieux un agitateur, au pire un hérétique près à faire vaciller le clergé catholique. Alors que ce met en place un culte quasi divin, l’Église dépêche ses enquêteurs et n’hésite pas à le mettre sur écoute, alors même que les médias s’emparent eux aussi de l’affaire. Le documentaire dépeint la vie d’un homme à la fascinante instabilité, doué d’un charisme indéniable. Libre au spectateur d’avoir ou non la foi dans sa version (in)vraisemblable…
Si vous avez aimé Le mystère de Padre Pio, vous aimerez aussi Le traitre.
