Les joues rougies par un vent glacial, deux femmes contemplent le littoral au découpage tranchant d’une Bretagne du XVIIIe siècle et rêvent d’un ailleurs libre. C’est dans cette intimité que se révèlera un amour brûlant, un foyer de tous les possibles, où muse et artiste s’admirent sans jamais se confondre.
Héloïse promise à une vie domestique asservissante rencontre Marianne, peintre, venue exécuter discrètement son portrait. De furtives œillades naissent le désir et l’estime dans une atmosphère feutrée aux élans naturalistes. Un récit de femmes revisitant la symbolique de la figure de la sorcière et des communautés féminines, faisant l’éloge de savoirs ancestraux loin de toute emprise masculine sur leurs corps et leurs esprits.
Des froissements des étoffes des lourdes robes, oppressants carcans, aux crépitements du feu d’amours interdits se répondent des chœurs de femmes pour mieux scander leurs véritables aspirations. Une romance franche et nécessaire faisant fi de tout regard masculin pour mieux alimenter la flamme d’une passion ardente. Pour les amoureux de films en costumes, les épris de nature brute et de récits féministes érigeant le female gaze au rang d’expression esthétique à part entière.
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