D’une originalité frappante, ce documentaire tendrement drôle explore les souvenirs et les réflexions du cinéaste Nedzad Begovic sur sa vie en Bosnie.
“Comme Tarkovski avec Andrei Rublev, je veux faire ma cloche avec ce film”. Cette phrase du réalisateur résume l’ambiance du film, sa touche comique moliéresque et la franchise de parole de Begovic. Malgré la tragédie qui a frappé son pays, Begovic raconte son histoire avec un humour stimulant et ironique. En se narrant lui-même, il partage ses souvenirs à travers une série de vignettes peu liées entre elles : de l’acquisition du premier téléviseur du quartier, à sa perception en tant que jeune communiste lorsque la Bosnie faisait partie de la Yougoslavie de Tito, jusqu’à l’âge adulte, le mariage, et les difficultés de réaliser le film sans argent dans la période actuelle.
Begovic partage également ses théories non conventionnelles d’enfance sur la vie, telles que sa conviction que la taille de votre doigt indicateur est directement proportionnelle à la largeur de vos narines, ou encore que les paires de jambes de femmes ressemblent à des bouteilles de lait renversées ! C’est une narration en flux de conscience à son meilleur.
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