Un homme, deux femmes, et trois enfants. Tout le monde aime Alice entre rapidement dans le vif du sujet, une histoire de famille recomposée qui pourrait sembler comme toutes les autres, mais ne l’est pas…
On suit chacune des scènes du film grâce au regard d’Alice, 12 ans, qui se démène pour observer les disputes, les conversations, les baisers volés lors de réunions d’école. On rencontre également la cruauté de la séparation des parents qui se répercute sur les relations des enfants, les moqueries à l’école et la rencontre des beaux-parents. Sans tomber à aucun moment dans la généralité, le film nous fait comprendre les difficultés de tous les âges dans ce genre de situation, les problèmes de loyauté et les doutes qui peuvent nous envahir.
Quelques moments absurdes nous rappellent à la réalité, mais le jeu des acteurs nous touche par sa sensibilité, et l’on s’imagine dans ces situations de détresse au milieu des paysages suédois et norvégiens. Le film est également particulièrement réussi dans sa représentation du lien père-fille, et la proximité qui peut parfois en découler, dans une sorte de premier amour perdu. La réalisation est assez épurée, ponctuée de façon sensible par les scènes de thérapie en plan fixe sur le visage de la jeune Alice, tout simplement juste.
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